lundi 7 avril 2008

MICHEL COSEM ECRIVAIN












MICHEL COSEM vient de publier
La nuit des naufrageurs *

Un enfant sauvage de l’île d’Oléron, une fille pauvre de Biarritz qui vend du poisson dans les rues, le fils d’un paysan affamé, d’Andalousie : ces trois destinées vont se rencontrer sur des bateaux corsaires, dans les îles Caraïbes, celle de la Tortue en particulier.En plein coeur du XVIIe siècle.Michel Cosem mêle aventures souvent violentes aux descriptions et à la vie des îles, des pirates et de ceux qui vivent de leurs exploits. Océan et bateaux servent de fantastiques décors à une époque revisitée avec sensibilité et originalité.Embarquez-vous dès maintenant Etonnantes, lincroyables aventures de trois jeunes gens au pays des pirates et des Corsaires. Une atmosphère décrite avec talent par un écrivain d’aujourd’hui, reconnu et apprécié
*Editeur Du Pierregord


Michel COSEM est originaire de Toulouse où il a fait ses études supérieures. En 1960, il a fondé la revue « Encres Vives » qui est devenue une référence dans l’édition poétique.
Poète, romancier, Michel Cosem écrit également pour la jeunesse. Ses romans parlent des Pyrénées comme du grand Sud, du passé, des châteaux du Moyen age et de la vie future. Qualifié par Robert Sabatier de « poète intérieur », il est dépeint comme « un voyageur contemplatif dans l’aveuglant paradis » par Gilles Lades
Il a publié de nombreux titres, dont, notamment :

Romans
Haute serre ( Robert Laffont)
La colombe et l’épervier (LOUBATIERES)
Les oiseaux du Mont perdu ( Milan)
Les neiges rebelles de l’Artigou ( Milan)
LA rose rouge du désert (Le Laquet)

Contes

Contes traditionnels de Pyrénées
Contes traditionnels du Pays basque
Contes traditionnels de Catalogne

Poésie
Lieu ultime ( Rougerie )
Giboulées de neige et d’oiseaux ( Lo pais )
Lafontaine aux mille amphores (L’Harmattan)
Ecritoire d’une feuille ( De Surtis)
La poésie, ce roman ( Lanore)

Il a obtenu le Prix Artaud et le Prix Malrieu .
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Michel Cosem:
Imaginer, c'est créer le réel!


A.K. : Votre ami, le poète Claude Michel Cluny, affirme : « La poésie est la première parole ». Ne pensez-vous pas qu’en ces temps technologiques, la parole est à présent reléguée au second plan, au profit de l’image ?

Michel Cosem : Je pense, c’est vrai, que la poésie est parole première. C’est pour cela que je ne m’étonne pas qu’elle existe encore. Elle est porteuse de valeurs, de plaisirs que les images ne remplaceront pas. Elle est toujours fondatrice car elle concerne le langage qui est le lien premier entre les hommes. Je ne suis pas du tout pessimiste en ce qui concerne l’avenir de la poésie.La poésie semble pourtant avoir déserté l’espace publique pour se réfugier dans les expériences de laboratoire. A qui la faute ? A la modernité ou au narcissisme du poète ? Y a-t-il dans ces conditions un avenir pour la poésie ?M.C.
C’est vrai que le manque de public, l’absence de grands brassages d’idées fait que parfois autour de la poésie se constitue de petites ( et souvent ridicules) coteries. C’est inévitable. Mais par ailleurs, je ne suis pas contre non plus les expériences de « laboratoire ».En tant que directeur d’Encres Vives, je puis dire que je reçois chaque jour beaucoup de textes très divers, lesquels sont lus par la suite, non par un très grand public, mais par des lecteurs passionnés. Par ailleurs enfin, je sais qu’une simple lecture dans des bibliothèques ou ailleurs peut toucher un public plus vaste qui découvre et adhère sans problème à la poésie d’aujourd’hui.

A.K. : Vous mélangez, avec bonheur, les différents genres d’écritures. Est-ce par nécessité éditoriale ou par ambivalence personnelle ?


M.C. : Il y a dans l’écriture de romans ou de contes, un plaisir tout aussi vif que dans la poésie. Pour moi, le langage est unique, la parole poétique toujours première. Ensuite il y a des applications différentes. Dans chaque cas, j’essaie de faire en sorte que mon écriture soit le plus possible la plus chargée d’imaginaire.

A.K. :A coté de la poésie, du roman, des nouvelles et de l’essai, vous écrivez aussi des livres pour la jeunesse. Le monde des adultes vous paraît-il trop étroit ? Est-ce pour illustrer votre formule : « imaginer c’est créer le réel » ?

M.C. : Dans la littérature pour la jeunesse, il y a une force qui me plait, un public neuf sans a priori, prêt à jouer le jeu de l’imaginaire. De plus, en France il y a un vaste engouement pour cette littérature. Un livre de poche est d’emblée éditée à 20. 000 exemplaires. Mon « Best-seller » en ce domaine, « La chevauchée de la délivrance », aux éditions Milan, s’approche des 100.000 exemplaires.

A.K. : Vous plongez souvent dans le passé. Le Moyen age vous attire plus particulièrement. Le merveilleux ne serait-il que derrière nous ?

M.C. : Oui, le Moyen âge m’attire car il me semble que cela a été le monde de tous les possibles.L’histoire s’est faite là alors qu’elle aurait pu se développer d’une façon toute différente. Cela me fascine et m’ouvre bien des possibilités sur le plan de la création.
J’ai, par exemple, reconstitué l’histoire du Sud de la France dans La Colombe et l’épervier (Ed.Loubatières). J’ai d’autres projets très ambitieux.
Je ne pense pas que le merveilleux soit derrière nous.
Il est partout pourvu que l’on sache le rencontrer.
La littérature, la poésie aident à cela, et, c’est dans cette mesure qu’elles sont irremplaçables.
Entretien réalisé par Abdelmadjid Kaouah

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UN POEME DE MICHEL COSEM

Je pense et je souris
Du sable plein la gorge
Aux lieux d’algues profondes
Où dansent les frissons
Où la terre est une dormeuse
Où les rivières s’en vont avec des chants d’oiseaux

Au seuil de la marée
Soufflent les cornes de brume
Un peuple à mémoire grise l’habite
De petites lèvres palpitent dan l’écume
Eparpillent les secrets et les envies

Ainsi chante la géographie des grands sentiments
Cet espace entre la joue et la dent
Le récif et l’éclair
Et cette crainte couleur de matin

Entre l’odeur du café et l’écho d’un poème.


(Extrait de Pays d’argile, La Bartavelle Editeur, 1996)

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