vendredi 5 octobre 2012


LE BULLETIN D’OXYMORE                               VOTRE  MAGAZINE LITTERAIRE HEBDOMADAIRE SUR RADIO CANALSUD TOULOUSE

Livres, chroniques, lectures parutions sons  musiques coups de cœur et d’humeur                                        et autres digressions…                                           

 Une émission produite et animée par Majid K.                        

 

 

L’Echo des  Coups DE CŒUR 

 

: Merci à Audrey Pulvar qui a lu  Messaour Boulanouar, poète algérien, extrait  de La Meilleure Force, tiré de Quand la Nuit se brise, anthologie de poésie algérienne, Points édition   (dirigée et présentée par Abdelmadjid Kaouah, dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre…)



Le billet d'Audrey Pulvar sur France inter l'émission du mardi 20 mars 2012

Musique : Claude Nougaro, Les Mots, album La Note Bleue

                                                  

                                          ***

 

 

 

PROCHAINEMENT A OXYMORE :

 

Jeudi 11 octobre  à partir de 15h30 : Francis Pornon, connaisseur et auteur de plusieurs livres sur l'Algérie, a voyagé cette année d'Oran à Annaba en passant par Alger, Constantine et Bejaia. Ayant publié un nouveau reportage et des réflexions lors du 50è anniversaire de l'indépendance (L'Humanité et L'Humanité-dimanche), il présente en avant-première au salon Polars du sud son dernier roman : A la santé des Pachas aux Ed. Après la lune (collection "Bel horizon" dirigée par Yasmina Khadra).

Et « Guerre d’Algérie, Guerre d’indépendance Paroles d’humanité » Association des 4ACG Collection «Histoire de vie» un livre de témoignages croisés franco -algérien sur la guerre d'Algérie. Préfaces de Benjamin Stora, Ouanassa Siari Tengour et  Raphaëlle Branche. Témoignages d'anciens appelés et d'anciens résistants algériens avec la participation de Gerard Kihn , auteur du « Sang des  autres » et de Jacques Carbonnel.

 

 

CINESPAÑA 

       RENCONTRE AVEC  LUIS TOSAR                                                                                                                                                          

 :

A ne pas rater : rencontre exceptionnelle avec l'acteur LUIS TOSAR.  

     Né en 1971 à Lugo, en Galice, Luis Tosar est, avec plus de trente films à son actif, l’un des principaux et plus talentueux acteurs espagnols des dernières années.Après des débuts dans le théâtre et le court-métrage, il incarne au début des années 2000, le rôle du turbulent José, travailleur au chômage du port industriel de Vigo, aux côtés de Javier Bardem, dans les Lundi au soleil (Fernando León de Aranoa, 2002), film qui le fait remarquer du grand écran. Les rôles s’enchaînent et sa carrière s’avère riche en rencontres avec de prestigieux réalisateurs espagnols : Jose Luis Borau, Agustín Díaz Yanes, Cesc Gay, Manuel Gutiérrez Aragón…Son physique anguleux et viril lui fait souvent interpréter des personnages en lutte avec la réalité : actifs, révoltés et parfois menaçants comme à l’occasion de ses diverses interprétations du cadre supérieur, version amère et obsessionnelle dans La flaqueza del bolchevique (Manuel Martín Cuenca, 2003) ou agressive et sadique dans Casual Day (Max Lemcke, 2007).Acteur surdoué et caméléon, capable de tout interpréter, du cinéma fantastique (Mientras duermes, Jaume Balagueró, 2011) à la comédie (Inconscientes, Joaquin Oristrell, 2004) en passant par le film d’auteur (También la lluvia, Iciar Bollaín, 2011), Tosar excelle à créer des personnages incommodes et hargneux, durs à cuire pas toujours faciles à aimer.Ses créations les plus populaires et marquantes de mari violent dans Ne dis rien (Icíar Bollaín, 2003) et de détenu dangereux dans Cellule 211 (Daniel Monzón, 2009) le consacrent et lui valent deux Goyas (l’équivalent des Césars français).Connu pour son engagement dans les mouvements sociaux, Luis Tosar aime s’aventurer en terres inconnues, mais sans oublier ses racines. Au cours des dernières années, il a multiplié les expériences internationales avec des cinéastes de la taille de Michael Man (Miami Vice, 2006) ou de Jim Jarmush (The Limits of Control, 2009). Fervent défenseur de la culture galicienne, il a également amorcé un retour au théâtre en remontant, en 2011, après 17 ans d’absence, sur les planches du Centro Dramático. Galego pour jouer Brecht.                                                               

 

 

 

 

 « Antonio Soler (Málaga, 1956) : une  des voix majeures de la littérature espagnole contemporaine. Son roman, «Le Chemin des Anglais» (2001) eut une forte audience populaire et a été adapté à l'écran par le prestigieux acteur et metteur en scène Antonio Banderas. Interview paraîtra  prochainement dans les colonnes de la  presse écrite (Algérie News, en version abrégée su Le Petit Journal, hebdomadaire du              Sud-Ouest).

Revue et Relectures :

Convergences : suite  sur Oxymore  de la présentation de la Revue de création.                                         

Georges Habache : « Les révolutionnaires ne meurent jamais .                             Conversations avec Georges Malbrunot, aux éditions Fayard (collection Témoignages pour l’histoire)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’INVITEE D’OXYMORE

 


 

Frédérique MARTIN

Emission Oxymore du 4 octobre 2012

 

 

 Pour Le  vase où meurt cette verveine,

BELFOND 2012

 

 

 

                                                                                        


 

Après cinquante-six ans de vie commune, un couple est contraint d’abandonner sa maison. Zika, souffrant de problèmes cardiaques, doit se faire soigner à Paris. Elle est hébergée chez Isabelle, leur fille, tandis que Joseph est accueilli chez leur fils Gauthier en province. Pour faire face à l’éloignement, ils commencent une relation épistolaire. Mais l’espoir des retrouvailles s’altère, Zika et Joseph se révoltent contre cette séparation forcée. Ils découvrent alors leurs propres faiblesses, et les déviances enfouies de leurs enfants…(Betty – Cultura Carcassonne)                                                                                                     Grand coup de cœur des libraires Cultura, ce roman fait partie de la sélection :                                      Talents à découvrir 2012.      

 

L’ECHO DES Librairies : L'Espagne littéraire continue à être présente à Toulouse  après la clôture de Cinespanà.                                                 Au Forum de La renaissance :   4e Festival international des littératures policières de Toulouse   du 12 au 14 octobre 2012  accueillera, notamment, des auteurs espagnols qui se sont illustrés dans le genre comme Alfonso Mateo-Sagasta, José-Carlos Somoza, Ignacio Del Valle et Victor Del Arbol… A noter aussi la présence de la librairie de Barcelone «Negra Y criminal», qui proposera des ouvrages en espagnol. «L'Indépendance de l'Algérie : de l'Histoire à la fiction, 50 ans après» est à l'affiche de «Polar du Sud» dont l'inspirateur -fondateur est Claude Mesplède, l'auteur du «Dictionnaire Mondial des littératures policières   .

Coup de projecteur :

à TOULOUSE - BASSO CAMBO

LIBRAIRIE DE LA RENAISSANCE
12, 13, et 14 OCTOBRE 2012

De 10 h à 19h

 

Toulouse Polars du Sud vous donne rendez-vous pour son

4ème festival international des littératures policières.

Ce 4ème festival des littératures policières de Toulouse a l’honneur d’accueillir cette année l’écrivain britannique                             Roger J. Ellory les 12, 13 et 14 octobre.

 

Rencontre avec  Sara Rosenberg et Belinda Corbacho, sa traductrice, à l’occasion de la sortie Un fil rouge,  aux éditions La contre allée. Un roman politique et poétique  qui raconte l’histoire de Julia Berenstein, jeune femme engagée dans l’action révolutionnaire en Argentine, dans les années soixante-dix.                                             Terra Nova 9 octobre à 19h.-18, rue Gambetta 3100 TOULOUSE- 05 121 17 47. www.librairie-terranova.fr

 

L’Echo DES BIBLIOTHEQUES : Rencontre d'auteur Danielle Thiéry                                                                         La bibliothèque reçoit Danielle Thiéry, l'une des figures du polar français, première femme commissaire divisionnaire dans la police française. Auteur d'une vingtaine de romans, elle propose dans sa dernière publication des recettes qui raviront tous les amateurs de romans policiers. Un « polar culinaire » à déguster sans modération. Séance de dédicace en partenariat avec la librairie de la Renaissance. Jeudi 11 octobre 20h00 - Bibliothèque – Espace Paul Éluard ( Durée : 2h )/ Contact: 05 61 76 88 90

 

 

 

  L’ECHO des Théâtres : Théâtre-Performance                                                                                        Anne Lefèvre, conception et performance Enrico Clarelli, vidéo et performance , Jacky Mérit, musique – Le Vent des Signes et Cyril Monteil, lumières                                                                                seront les invités exclusifs d’Oxymore le 8 novembre à l’occasion de la nouvelle Création Théâtre Le Vent des Signes : J’ai apporté mes gravats à la déchetterie de Anne Lefèvre                                                            mar 13 sam 24 nov à 20h30

 

 

 

Echos d’ici et  d’ailleurs :  

*Hommage à Thomas Sankara  ‘’L’homme intègre’’ ou le « Che » africain. Demandez  le programme détaillé à « L’ouvreuse », 2 rue Bertrand de Born –Place Belfort et au Hangar 8bis rue de Bagnolet Métro-Toulouse ainsi qu’à Radio Canalsud, Toulouse  (92.2FM et www.canal-sud.net ) 40 rue Alfred Duméril- Toulouse.  Antenne téléphone : 05 61 53 36 95

 

*Association Karavan: Le Ciné-Club de la diversité : ‘’ LUMUMBA’’ un film de Raoul PECK le 16 octobre 2012 au  Café-restaurant « Le Bijou »-123, avenue de Muret- TOULOUSE. ENTREE GRATUITE

 

L’ECHOS DES EXPOS : Martine Villemain s’expose :Traces et rencontres.... traces et rencontres... les paroles sont vides, le pinceau laisse des traces. traces et rencontres. Chaque rencontre est une incarcération. traces rencontres.  Vernissage vendredi 5 octobre 19h....

 

 

 

Le Goncourt des lycéens : Rencontre  probable à Oxymore / Canalsud avec le Jury du Lycée des Arènes

 

RIVAGES :

AG de l'ANPNP du 6 octobre 2012

ESPACE DES DIVERSITES ET DE LA LAïCITE

 38 Rue d'AUBUISSON   31000 Toulouse

Programme :9h : Accueil des participants

9h30 - 13h: Ouverture de la séance par le Président,

Exposés du rapport et du rapport financier,

Discussion des rapports et débat sur l'activité.

13h : Apéritif et repas en commun sur le site

15h: Intervention des personnalités invitées (associations, partenaires, institutionnels)

Echanges avec la salle

16h : Discussion sur l'orientation générale de l'association

17h30 -18h: Renouvellement du bureau. Election des président, vice- présidents, trésorier etc… Clôture de l’AG.

18h - 19h : Conférence de presse (lieu à préciser)

En soirée, à partir de 19 h 30, cocktail et restauration en commun au restaurant "Thurres" en compagnie d'un groupe de musique arabo-andalouse. 196 rue Henri Desbals, métro Mermoz sur la ligne A - Tél 05 61 40 25 12

DIMANCHE 7 OCTOBRE

De 10h  à 12h, visite guidée touristique dans le vieux Toulouse - RDV jardin du Capitole (métro Capitole) ; spectacle de rue de la compagnie Rascalou, « les fils des hommes ; l'Algérie en mémoires »

13h : Repas en commun à  l'Association PARTAGE dans le quartier populaire de La FAOUERETTE

15h30 : Fin des festivités

« Démarche originale des progressistes (de longue date) d'Algérie s'engageant non en posture doloriste mais avec amour et respect (revendiqués réciproques!) . AG et  spectacle de rue (remarquable) de Rascalou au Donjon du Capitole » D.R.

 

L'association culturelle Coup de Soleil, a été créée en 1985 pour bâtir des ponts entre les deux rives de la Méditerranée, valoriser ce qui nous lie les uns aux autres, avec la saveur de nos différences, témoigner des fraternités possibles et de l'avenir à construire ensemble.

La section "Midi-Pyrénées" est née en 2006, avec le désir de développer la connaissance et le respect mutuels sur notre territoire.

Dans cet esprit, elle s’est  associée  à la section "Languedoc Roussillon" pour présenter au public des œuvres récentes d'auteurs issus du "Maghreb des deux rives", en proposant le "Coup de Coeur" de Coup de Soleil, un prix littéraire décerné par les lecteurs des bibliothèques, médiathèques, librairies partenaires, réunis en groupes de lecteurs ou isolés dans la région. L'objectif est de faire connaître cette littérature de qualité à un large public.

Le  lauréat 2012, M. Yahia Belaskri sera reçu , tout d'abord à la librairie La Préface à Colomiers le mercredi 10 octobre à 20h30, puis à la bibliothèque de Croix Daurade le mercredi 14 novembre à 18h. Il viendra rencontrer ses lecteurs et parler de son livre Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut.

Ce roman, une œuvre forte et émouvante, dresse le portrait sans concession d'une Algérie gangrenée par l'intégrisme religieux, la corruption, la misère et la violence. Deux personnes traumatisées par un passé douloureux vont essayer de vivre malgré tout.

 

L’ECHO Des  MESSAGES :

 

KARAVAN : Dialogue pour la liberté, Voix de femmes syriennes en France

SAMEDI 20 OCTOBRE 2012 à 16H

ESPACE DES DIVERSITES ET DE LA LAïCITE

 38 Rue d'AUBUISSON   31000 Toulouse

 


 

 

Du 6 au 14 Novembre 2012, Mahmoud Darwich sera «présent» à Toulouse avec le «Bleu du ciel et le sable de la mémoire»

Mahmoud Darwich, (né en 1941 en Palestine, décédé en 2008 aux Etats-Unis  ) est considéré comme l’un des plus grands poètes du XXe siècle.  Ses textes sont traduits dans plus de quarante langues et de nombreux comédiens, musiciens, chanteurs, calligraphes, plasticiens y puisent force et inspiration.

Un groupe d’amoureux de sa poésie a décidé un peu follement de «l 'inviter» à Toulouse où il était venu  présenter et lire sa poésie, en organisant  un événement artistique, culturel et festif autour de son œuvre. C’est ainsi qu'est né «Le bleu du ciel et le sable de la mémoire », porté par la compagnie  toulousaine «Ici, Là- bas et Ailleurs» (CILBA), épaulé par plusieurs partenaires ( CIAM/ Université de Toulouse II -Le Mirail, ESAV/Ecole Supérieure d'Audio Visuel et cave-poésie René Gouzenne)  et soutenu par la Mairie de Toulouse.Plusieurs expressions artistiques se croisent et se répondent durant 9 jours en des lieux divers de la ville, poésie bien sûr mais aussi cinéma, musique, danse, art plastique, débats, évocations....

Du  8 au 15 novembre   des rencontres variées qui conduisent le public de terre d'exil en terre d'exil, de la Galilée à New York, de Beyrouth bombardée aux terrasses des cafés de Paris, de la «soie des mots brodés» de Grenade à  Ramallah assiégée, de la prison à la liberté :  films avec l'ESAV, poésie bien sûr avec Serge Pey, Bruno Ruiz, Abdelllatif Laâbi.... et  Elias Sanbar, ami de toujours, qui troquera son habit de diplomate palestinien auprès de l'UNESCO pour devenir passeur de poésie. D'abord, du 8 au 21 novembre, la superbe exposition «Une nation en exil, hymnes gravés» de Rachid Koraïchi et Hassan Massoudy au CIAM.Parlerons de Darwich et de son œuvre des écrivains, chercheurs, poètes  tels Farouk Mardam Bey, traducteur, auteur ( Actes Sud), Breyten Breytenbach, peintre et écrivain, Gilles Ladkany...Il y aura aussi de la danse avec Michel Raji, de la musique avec Olivier Brousse, Thierry di Filippo, des contes populaires de Palestine, de la poésie en lectures  bilingues, un jeune poète palestinien etc

Renseignements : 0638 85 21 79 bleuduciel.tlse@hotmail.fr – compilba.free.fr/

Affiche: intervention photographiée d'Ernest Pignon Ernest Mur de Bethléem, 2009.

CONFERENCE – DEBAT  A TOULOUSE VENDREDI 5 OCTOBRE 2012 à 20H30- Centre Culturel Albin-Melville- Place Martin Luther King  Métro Bellefontaine Ligne A.                                                          

LA PALESTINE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI :                                                                                                          

Il y a 30 ans, Sabra et Chatila, un crime sans châtiment. Aujourd’hui, Gaza et les révolutions arabes.

Avec Jacques-Marie BOURGET : Grand reporter, a travaillé pour les plus grands titres de la presse auteur du livre   « Sabra et Chatila, au coeur du massacre » qui vient de paraître

 & Christophe OBERLIN, chirurgien et professeur, spécialiste de la chirurgie de la main et de microchirurgie. Depuis de nombreuses années, il dirige régulièrement des missions chirurgicales et universitaires à Gaza.                  Il a publié notamment « Chroniques de Gaza » (2011) et « Bienvenue en Palestine – Destination interdite » (2012).

 

 

 

L’ECHO DES ECHOS :

Benoît SEVERAC, écrivain : ‘’j'ai fait la connaissance de la formidable équipe de la bibliothèque des Izards...  J'ai eu envie de renvoyer l'ascenseur pour cet accueil, à ma façon, sans ménagement, en broyant du noir. J'ai écrit une nouvelle dans le cadre du festival La Novela organisé par la mairie de Toulouse (c'est en ce moment, le programme est là http://novela2012.toulouse.fr/). Ma fiction est née de la rencontre avec Sergine Ponsard, chercheur du Laboratoire Evolution et Diversité Biologique de l'UPS. Le texte vient d'être publié par les Nouvelles Editions Loubatières avec onze expériences similaires (11 binômes "un auteur / un chercheur").Je la lirai pour vous le Samedi 20 Octobre 2012 à 15h, à la bibliothèque des Izards, M° Très Coucuts.
                                                                       **          

dimanche 16 septembre 2012

Audrey Pulvar lit Messaour Boulanouar sur Fance Inter

http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-d-audrey-pulvar-le-billet-d-audrey-pulvar-9

l'émission du mardi 20 mars 2012

Le billet d'Audrey Pulvar


Messaour Boulanouar

 

                                                        SOUS PEINE DE VIE


 J’écris une poésie d’un autre âge.  L’aveu est bien rare dans la bouche de ceux qui ont définitivement confondu écriture et credo. Au demeurant, ils peuvent– légitimement -, eux que les circonstances ont pétri dans l’argile de l’époque, s’en tenir à de robustes certitudes. Et partant, s’enfermer dans le coton de la gloriole à bon compte. D’assurer, dan l’homme obsédé par la lecture des visages, il n’y a que la profonde humilité de ceux que l’écriture travaille au corps au point de les dévorer entièrement. Entre l’oued et les remparts, parmi les livres investis comme autant de forêts obstinées  à ne pas livrer leurs secrets, Messaour Boulanouar veille dans tous les sens du terme. Bruissant poèmes et de vigueur latente dans le calme ordonnancement de son univers familier et familial. Lui rendre visite dans son élément, de pierres et de livres, procède, osons, me dire, la purification. S’il y a quelque part un territoire où la poésie pet à loisir donner cours à son utopie, il commencerait au seuil de la demeure de Messaour Boulanouar. Communément connu en sa ville des hauts-plateaux, Sour El Ghozlane, sous l’éloquent pseudonyme d’El Kheïr.
En cette veille anniversaire de Novembre, une fois de plus, la conversation se rapporte à la poésie. De Guillevic, plus précisément, dont il vient de calligraphier quelques poèmes. Des poèmes de Boulanouar, il en est peu question. Chez certaines personnes, avec l’âge, la pudeur tourne au suicide. J’écris une poésie d’un autre âge, s’obstine à répéter Boulanouar. Tant dis que s’entassent recueil sur recueil, indéfiniment repris sur le métier (on fait une bonne vieille Japy), splendidement agencés et n’ayant déjà rien à envier à un ouvrage édité. De temps à autre, il livre avec économie quelques vers. Portés par une voie réplique exacte de celle que l’on imaginait au poète. Ceci dit n’est que parenthèse qui se voudrait lyrique. La question incontournable est là qui rode et ne tarde pas à imposer son poids, angoissant mais implacable : que restera t-il de Messaour Boulanouar ? Moins qu’un autre, il n’est point en son pouvoir d’y répondre.

Le poète propose… Mais terre à terre, il faudra bien un jour identifier la main qui prend à la gorge le poète et qui, suprême châtiment, le condamne irrémédiablement à l’aphasie factice. Boulanouar, quant, à lui ne nourrit nul ressentiment, mieux l’édition, la consécration semblent des vocables barbares rapportés à l’acte magique qui fonde sa vie quotidienne.

A cet égard, peut- on à son propos ne pas penser en métaphores et appeler à la rescousse le vieil Hugo (dont il connaît par cœur les vers indignés consacrés à l’Algérie envahie). Le geste auguste du semeur restera t-il sans moissons pour l’heure, pour ceux qui l’ignorent, il existe un seul recueil édité de l’œuvre immense de Messaour Boulanouar. Que l’on prenne l’adjectif comme l’on veut.

 Ainsi au hasard de la fortune éditoriale Boulanouar a publié en 1963 aux éditions du Scorpion. La meilleure force, un gros volume de poésie regroupant des textes écrits entre 1956 et 1960. Paru en même temps que le recueil Algérie capitale Alger de Anna Gréki, La  meilleure force n’aura pas connu la même carrière ni les mêmes faveurs – mérités – qu’aujourd’hui l’indifférence entame, pourtant, par delà l’inconstante renommée la meilleure force a levé dans le creusé et la braise de la colère libératrice. Novembre, à coté de ses guerriers, avait également ses crieurs publics. « Le soleil (de novembre) ce matin là/avait sa voie de crieur public. » écrivait Anna Gréki.

Portés par le feu ils furent porteurs de feu. La médisance sous couvert de la critique, alliée aux frasques des épigones fabricants à grands renforts de rimes des hymnes tardifs déclare les crieurs publics hors de combat.

Hors la querelle des anciens et des nouveaux est à faire de circonstances. Et bien des avant-gardes ont cru inventer du fait de leur myopie. De part et d’autre de la controverse, la méprise y est pour quelque chose. Avec le temps, l’écorce cède, seul l’arbre demeure.« poésie militante dans laquelle on ne sent pas l’idéalisme artificiel qui se plaque sur le verbe comme un prêche de consolation… force tranquille et sûre d’une poésie qui, à aucun moment ne sent la publicité, l’artifice ; qui est loin des larmes et des sombres délectations qui traduit un tempérament ouvert sur la joie, l’exigence, tendu à l’extrême mais aussi d’une tendresse incomparable. » au risque de donner dans le détournement de texte, nous prendrons la liberté de reprendre l’approche de Mostefa Lacheraf, dans sa préface au recueil de Anna Gréki, à propos de la meilleure force. Dans ce torrent effréné, il suffit de se pencher sur quelques gouttes pour, à notre  avis, s’en convaincre :


« c’est notre loi
une fleur a germé dans le sang de vos cœur
une fleur a germé dans le sang de vos peines
une fleur a germé dans l’orgueil de vos rêves
fleur rare fleur solide fleur de joie de force. »


Parole nue. Crue. Réduite à l’essentiel d’une vision de la (réalité inspirante et inspirée, élémentaire), selon Eluard auquel Boulanouar voue un véritable trai et lucide- culte.               Parole de la clarté dans le dépouillement est aux antipodes du simplisme comme de l’épatant hermétisme de bon aloi derrière lequel se drape l’indigence créatrice. (Abeille aveugle ton travail m’éclaire.) . Tel est le blason naturel derrière lequel avance le poète enraciné dans les profondeurs rurales qui le cernent de leurs vérités. Si la poésie est de rigueur à l’heure du glaive (la mort est dans mes mains oisives)-, le désarroi n’est pas pour autant annihilé car (les murs de nos prisons sont pourris mais tenaces).
A l’extrême péril, l’homme ne perd pas de vue l’unité de son incohérence. Irréductiblement, il continu son jeu humain et n’arrive point à refréner ses élans contradictoires mêlant la joie à la peur et, partant, sauvegarde son indicible humanité. Il n’est point - comme on l’insinue – une simple volonté coulée dans de l’albâtre.

 

Articulé par la fatalité qui poursuit les héros des tragédies théâtrales. Le poète, à l’affût des moindres frémissements de l’homme observe, de l’intérieur de la mêlée « on rêve dans la honte, /on chante dans les ruines, / on rit malgré la peur, /malgré le dur souci de vivre ») pour la simple raison que « l’homme s’impose au brouillard comme la preuve claire / que la lumière règne dés que l’homme règne. »

De  telles citations tronquées sont équivoques. Elles risquent de donner une image fausse de l’œuvre de Boulanouar. A son corps défendant. Abstraction, intellectualisation, prêche, autant de travers qui en poésie sont mortels et fort loin de l’horizon poétique qu’il arpente à grands pas de paysan : racines, fleurs, étoiles, gel, blé, sève,  soleil, glèbe, ruche, autant d’éléments palpables ou perceptibles peuplant l’univers de celui que ne craint pas d’avouer : (je vis à ras de terre). C'est-à-dire au faîte de la création. 

Dans les poèmes gorgés de réel circule aussi un flot spirituel charriant foi et sueur humaines. Un lieu fertile (où l’épi lourd et plein à la tête pesante / remplace l’épi vide et triste).
Mais comment résumer un poème de deux cents pages fournis, une prise de parole agitée par une famine de silence séculaire ?

Un chant des enfers roulant à ciel ouvert les laves incandescentes de son éruption comme               « les voix de la terre, du ciel, et les voix mortes qui commandent depuis l’au-delà » (Jean Amrouche).

 

 

Il n’y d’autre issue, d’autre justice que de l’entendre intégralement. L’ironie, si un jour l’édition se piquait au jeu, voudrait que l’on remonte à La meilleure force, enfantée avant Serkadji. Si justice se  pouvait pour le poète.


Entre l’oued et les remparts El Kheïr demeure.


Abdelmadjid Kaouah


 

La meilleure force, Editions du Scorpion, 1963.

Révolution Africaine – nouvelle série – n° 1184 – 07