Sans malice
Le vent achève
De carder les nuages
Un silence en flocons pourpres
Tombe sur les tuiles et les aiguise
Toulouse tourne ses tourments
Vers l’Autun ses toits courbent leur majesté
Sous la brûlure du soleil
Toulouse
Rose noire
Entre les deux mers
Au comptoir
Conspirent deux poètes évanescents
Qui se prennent pour des corsaires
Ils vont à l’abordage de la Toison d’or
Du moins c’est l’étiquette du flacon
Mais leurs bavardages les attardent au coin de bar
D’un verre à l’autre
Ils cèdent comme Ulysse
A Circée sauf qu’ils sont toujours en rade
Chez le Père Léon place Esquirol
Le soleil s’aplatit
Le vent se couche
Les nuages ont fui
Les tuiles prolongent les ombres
Les tourments deviennent obsessions
et miaulent comme des chats de caniveau
.Tiens, il ne faudra pas rater le dernier métro
C’est l’anniversaire de ma femme
Se dit à brûle pourpoint
le Vendeur de Sorts qui suivait avec intérêt
Leurs humides délibérations
Comme la poésie est soûlante !
Finit-il par conclure
CUGNAUX 9/03/98 -15/06/07
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